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Apprendre à lire

le 23/11/2022 à 13:06

L'enseignement de la lecture

L’apprentissage de la lecture est emblématique, il est la première fracture scolaire. Pourtant, tous les enfants peuvent apprendre à lire … (mêmes ceux qui ont de réelles difficultés orthophoniques). Il constitue certainement l’élément le plus discriminant à l’école. Un enfant qui a des difficultés de décodage n’aimera pas lire. Un enfant qui n’aime pas lire ne lira pas, et ne progressera pas. C’est en lisant que l’on s’améliore. Nous étions dans une spirale, la difficulté scolaire. Les méthodes utilisées dans les écoles étaient-elles les plus facilitantes pour les élèves ?


Aujourd’hui, les neurosciences nous ont appris que la meilleure façon pour apprendre à lire était la démarche syllabique. Pourtant, beaucoup d’enseignants continuaient avec des méthodes mixtes. Une méthode syllabique, appelée aussi alphabétique enseigne le son que produit une lettre ou un groupe de lettres. Une méthode mixte ou semi-globale commence par une phase de méthode globale, puis introduit petit à petit la lecture des lettres et des syllabes de manière inductive. L’apprentissage de la lecture est une démarche méthodique qui est longue. Chaque enfant est différent ; un enfant peut mettre un an pour apprendre à lire. Ne pas savoir lire au mois de juin du CP ne devrait pas être vécu comme un échec.

Pourquoi la méthode mixte ou semi-globale était-elle encore très souvent utilisée à l’école ? Beaucoup d’enseignants y étaient encore très attachés, car elle présente souvent des textes plus riches que la méthode syllabique. Eût-il aussi fallu apprendre à comprendre ? Attachés au sens, à l’intelligence plus qu’à la mécanique, cette posture eût-elle caché un péché d’orgueil ?

Les sciences cognitives nous éclairaient encore. Le cerveau d’un enfant n’apprend pas à lire et à comprendre en même temps. Il hiérarchise les tâches. Il commence par décoder avant de comprendre. La maîtrise de la compréhension vient après.

Ne pas comprendre ce qu’on est en train d’apprendre à lire n’est donc pas inquiétant. L’apprentissage systématique du code est une exigence pour tous les enfants, surtout pour les élèves en difficulté scolaire. Véritable boîte à outils, la méthode syllabique, le b.a.-ba, est indispensable pour apprendre de manière méthodique et organisée. L’indigence sémantique et littéraire des textes n’est-il pas au service de la mécanique combinatoire ?

Beaucoup d’orthophonistes disaient la même chose. Leurs cabinets étaient pleins, remplis d'élèves qui rencontraient des difficultés en lecture, en orthographe, parce que la démarche semi-globale n'était pas adaptée pour eux. Une multitude d’enfants vont chez l’orthophoniste parce qu’ils n’ont pas encore compris la relation phonie-graphie. Ils ne sont pas dyslexiques, ils ne comprennent pas qu’une lettre a un nom et que cette lettre produit un son. Le nom de cette lettre est différent du son qu’elle produit. Il y 20 ans, un petit garçon qui ne l’avait pas bien compris lisait le mot « chat » de cette manière : cesHacheAté [seaᶘate]

L’homme a parlé avant de lire et d’écrire. L’oral construit l’écrit. Le langage oral est constitué de syllabes et de sons. On part d’un mot, (de l’oral), on le décompose en syllabes, que l’on décode. On essaye ensuite de comprendre, d’apprendre à reconnaître les lettres qui produisent ces syllabes. L’élève apprend qu’une lettre produit un son et qu’assembler plusieurs lettres produit une syllabe. Bon, ça parait simple, mais il y a des syllabes d’une lettre et des syllabes de cinq lettres. (à : syllabe d’une lettre /chuintement : syllabe de cinq lettres). Notons que l’école maternelle prépare les élèves aux apprentissages du CP. Le travail phonologique en amont y est fondamental. Les enfants qui ont appris à discriminer les syllabes d’un mot apprennent à lire plus facilement ; encore faut-il différencier syllabes orales et syllabes écrites …

Apprendre à lire nécessite aussi une très bonne connaissance de la relation entre le code écrit (les mots) et le code oral (leur lecture). Le dispositif 100 % réussite en CP/CE1 était une excellente idée. Pourquoi a-t-il fallu attendre 2017 pour y penser ? Il permettait aux enfants en REP d’avoir un enseignant pour 12 élèves. Ce dispositif classe dédoublée eut été une excellente opportunité pour mieux enseigner la lecture, si fondamentale en CP ! Il n’en fut rien … En 2021/2022, je travaillais avec un enseignant expérimenté dans un CE1 dédoublé. Nous avions 23 élèves pour nous deux. Nous étions tous les deux très étonnés par la faiblesse en lecture des élèves qui avaient bénéficié des CP dédoublés. Comment pouvions-nous avoir encore 26 % des élèves qui déchiffraient difficilement. On était encore loin de l’objectif 100 % réussite fixé par Jean-Michel Blanquer ...

Les jeunes collègues qui travaillaient en CP n’étaient pas formés spécifiquement à l’enseignement de la lecture. L’Éducation nationale avait oublié la formation … Un manuel de lecture n’est pas suffisant, il faut quand même maitriser quelques concepts linguistiques, même avec 12 élèves. Nous observions que l’enseignement en CP se concentrait principalement sur le codage au détriment du décodage. Les manuels proposaient un enseignement syllabique : B + A = BA

En CE1, 26 % des élèves décodaient difficilement (ne déchiffraient pas). D’autres décodaient laborieusement les mots comportant des sons complexes. (eau/oi/an/em/eoi/phr …)

Petit dialogue avec un jeune collègue de CP classe dédoublée :

— Aujourd’hui, une petite fille de CE1 me disait que la mot cantine comportait 2 syllabes.
— Et alors ? Il y en a deux non ?
— Justement non, c’est un des soucis rencontrés par les élèves. La phonologie, les syllabes orales, c’est du codage et lire un mot, c’est du décodage (décoder le code écrit) … Le mot cantine a trois syllabes écrites (les mots sont écrits) : CAN TI NE. On dit à tord que le E est muet, en fait il ne l’est pas. S’il était muet, on lirait cantin. La syllabe NE est une syllabe discrète, sauf à Marseille ou on dit : Cantineu !

Segmenter, analyser le mot écrit en syllabes écrites est une activité fondamentale pour apprendre à bien lire.
— On m’a toujours dit que cantine avait deux syllabes.
— Tu veux dire à l’INSPE ?
— Non, à l’INSPE, on n’apprend rien.
— Réfléchis, TINE n’est pas une syllabe. Cet apprentissage est un peu global, TINE est formé de deux syllabes : TI + NE.
— Comment ça ?
— On apprend aux élèves que le mot Pataugeoire comporte trois syllabes … L’enseignement syllabique repose sur la lecture des syllabes et leur combinaison.
P + A = PA (facile), T + AU = TAU (un peu plus difficile).
G + E + OI + R + E = GEOIRE (très, très, très difficile).
— Tu as raison, ils n’apprennent pas à analyser, à décoder GEOIRE, ils le lisent un peu globalement, au petit bonheur la chance …
— C’est plus facile pour les élèves de dire que ce mot comporte 4 syllabes : PA TAU GEOI RE. L’analyse est ainsi rendue possible, la lecture plus mécanique, active, rassurante.

L’analyse morphologique est fondamentale. Il faut sans arrêt observer, analyser comprendre le lien entre l’oral et l’écrit, entre l’écrit et l’oral. Les meilleurs lecteurs sont passés maîtres dans cette gymnastique analytique.

Souci majeur, l’école maternelle notamment en grande section n’enseigne que la phonologie : cantine en deux syllabes. Les élèves sont parfois perdus quand la maîtresse du CP leur dit qu’il y en a trois … Deuxième difficulté, l’enseignement hasardeux du fameux E muet induit aussi beaucoup d’erreurs (cantine). Dans le mot géométrie, le E est muet, car même si on l’enlève, on lit toujours géométri.

— Ne crois-tu pas que les enseignants de CP devraient recevoir préalablement une formation linguistique de base ?


Vous pourrez retrouver ce texte page 108 du livre :


Désespérance et résilience d’un maître d’école

Pascal Dumas

La timidité d'un élève à l'école

le 29/10/2021 à 15:24

La timidité à l’école

La timidité à l’école, en classe, est une difficulté supplémentaire pour l’enfant qu’il convient de bien mesurer.
Un élève timide s’exprime doucement, très doucement. Parfois, il ne s’exprime pas.
L’expression orale est très importante en classe.
Sa maîtrise se manifeste par toute une série de compétences qui sont évaluées à l’école maternelle et à l’école primaire, du CP au CM2. L’enfant timide aura du mal à communiquer clairement et distinctement ses idées, à réciter une poésie, à faire un exposé avec un volume sonore nécessaire à l’attention de ses camarades.

L’expression orale permet à l’élève de participer, d’être présent, d’être acteur de la classe. Elle lui permet aussi d’exprimer sa difficulté ou son bien-être en classe. Elle lui permet enfin de communiquer avec ses copains, ses copines.

Claude Halmos nous propose des éléments de réflexion, des pistes pour aider notre enfant.
La confiance en soi comme la timidité s’installent dans la relation que l’enfant entretient avec sa famille, ses parents. Elles ne sont pas innées, « elles se construisent dans un rapport aux parents », selon la psychanalyste.

La timidité peut être un handicap à l’école. Il existe des élèves qui ne parlent pas du tout à l’école…
Ils sont bavards à la maison, mais silencieux à l’école.

Aidons notre enfant à mieux vivre l’école pour qu’il soit à l’aise, pour qu’il prenne confiance et parle en classe.
La réussite à l’école passe aussi par notre relation, à nous les parents, avec nos enfants.

Pascal  Dumas

Platon, éléments de réflexion ...

le 29/10/2021 à 15:13

Platon, pensées sur l'éducation ...
Apprentissage ...
" Garde-toi de donner par force aux enfants l'aliment des études, mais que se soit en le mêlant à leur jeux, afin d'être encore plus capable d'apercevoir quelles sont les inclinations naturelles de chacun. "
Le début de la tyrannie ...
" Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux, l'autorité de rien et de personne, alors, c'est là, en toute beauté, et en toute jeunesse, le début de la tyrannie. "

La connaissance ...

" La connaissance des mots conduit à la connaissance des choses. "

Pascal Dumas

L'école, un enjeu familial ...

le 29/10/2021 à 14:54

L'école est devenue un enjeu familial.

Marcel Rufo nous explique que le stress est le premier ennemi des apprentissages. Le rôle des parents y est encore fondamental. La réussite scolaire s'est imposée comme une exigence dans beaucoup de familles. Soyons des parents positifs.
Tu réussiras mieux que moi

Sous-titré : Craintes et désirs d'école.*
Attention ! Trop de pression ne rend pas service...

Un enfant autonome est volontaire. La volonté et la motivation sont les clefs de voûte de toutes les réussites, et donc de la réussite scolaire.

« Il faut être un parent moyen. Pas trop mais pas trop peu. Finalement, les parents qui valent 12/20 sont des parents géniaux. » Marcel Rufo

Soyons un parent moyen, aimant, bienveillant, qui éduque son enfant à l’autonomie
Pascal Dumas
* Éditions Anne Carrière, 2013.

Le rôle des parents

le 29/10/2021 à 14:17

Indispensables parents

Le rôle des parents est fondamental dans la réussite scolaire de leur enfant. Il est indispensable de communiquer directement avec eux afin de les sensibiliser et de les informer. Répétons-le encore, l’école ne peut rien sans les parents, les parents ne peuvent rien sans l’école.

La simple réunion de début d’année n’est pas suffisante pour leur expliquer l’importance de leur responsabilité, de leur rôle dans la réussite scolaire des écoliers. Le simple usage du cahier de correspondance non plus.

Kylian Mbappé est un joueur emblématique. Prodige du ballon rond, champion du monde à 19 ans, il doit sa réussite à son talent, au travail et à l’éducation qu’il a reçue de ses parents. Sa maturité est celle de ses parents. C’est un modèle pour tous les jeunes, de Bondy (93) et d’ailleurs.
La mission des familles est primordiale, fondamentale, essentielle dans la réussite scolaire. L’amour, l’encouragement, la bienveillance, l’intérêt sont des carburants pour l’enfant.
J’aimerais citer Victor Hugo et Antoine de Saint-Exupéry qui l’avaient bien compris :

« L’éducation, c’est la famille qui la donne, l’instruction, c’est l’État qui la doit. »
Victor Hugo
« L’éducation passe avant l’instruction, elle fonde l’homme. »
Antoine de Saint-Exupéry

Soyons clair, il ne s’agit pas de culpabiliser les parents ou de donner des leçons aux familles. Un enseignant est avant tout un papa, une maîtresse avant tout une maman (pour ceux et celles qui ont des enfants). Le rôle de parent n’est pas simple, il existe même des formations à la parentalité. Le bon sens est un excellent guide. Lorsqu’on est un peu dépassé, perdu dans l’autorité ou la discipline, on peut se faire conseiller et aider. Les parents font ce qu’ils peuvent, je n’en connais pas beaucoup qui n’aiment pas leur enfant. Savent-ils que leur mission est déterminante à l’école ? Leur a-t-on dit ?
Depuis que je suis instituteur (35 ans), j’observe que les enfants qui réussissent le mieux à l’école sont ceux dont les parents remplissent leur mission en conscience, avec intérêt, responsabilité et amour. Ces parents sont des supercarburants de la réussite scolaire.

Parce que le rôle des parents est fondamental à l’école, il est indispensable que l’école s’ouvre et communique plus avec eux. Enseignants et parents doivent apprendre à coopérer.

Pascal Dumas

La classe à la maison

le 29/10/2021 à 14:16

Parents et soutien scolaire

Lorsqu’un papa ou une maman veut aider scolairement son enfant, voici ce qui se passe quelquefois .... Le parent ne comprend pas que son enfant n’y arrive pas, il perd patience, s’énerve. Pourquoi ? La difficulté, le retard scolaire de son enfant résonne comme l’écho de sa propre histoire scolaire, de ses propres difficultés vécues il y a longtemps.

Le parent a du mal à supporter cette difficulté qu’il revit en souvenir douloureux. Il ne comprend pas que son enfant n’y arrive pas ! Il y a trop d’amour, trop d’attente, trop d’espoir, trop de proximité affective entre eux.

Trop d’amour = trop de pression = trop de stress.

Attention, les neurosciences ont démontré que le stress est le premier ennemi de l’apprentissage.

Marcel RUFO résume cela très bien.

« Il faut être un parent moyen. Pas trop mais pas trop peu. Finalement, les parents qui valent 12/20 sont des parents géniaux. »

Pour l’enfant, cette pression peut être mal interprétée :
« Si je n’y arrive pas, mon papa, ma maman va-t-il encore m’aimer ? »
« Je ne suis pas digne de mon papa, de ma maman »
« Je suis nul, je n’y arrive pas. »

La relation d’amour entre le parent et l’enfant rend le soutien scolaire inefficace, voir contre-productif. Vouloir aider scolairement son enfant, se substituer au « vouloir » de son enfant permet de gagner du temps, certes, mais n’aide pas l’enfant à devenir autonome, responsable de son propre apprentissage, de son « vouloir », de son devenir d’élève, de son destin scolaire.

L’autonomie est un apprentissage quelquefois long, préalable à la réussite scolaire. Soyons patients, prenons le temps, et faisons confiance à notre enfant.
Alors que faire ? Le maître mot, c’est l’autonomie. L’enfant qui s’autonomise est un enfant qui grandit.

« L’autonomie, c’est le processus par lequel les enfants développent les outils qui leur sont nécessaires afin de s’approprier les choses et pouvoir les faire ou les penser par eux-mêmes. En réalité, la question de l’autonomie recoupe celle de la liberté.
C’est ce qui rend possible le fait d’avoir une vie qui nous est propre. »

Stéphanie Planche-Jaffré, psychologue clinicienne

L’autonomie serait-il le plus beau cadeau qu’un parent puisse faire à son enfant ? L’éducation à l’autonomie ? Comment faire ?
Ne pas faire les choses à la place de l’enfant quand celui-ci est en mesure de les exécuter. Ne pas vouloir à la place de son enfant. Accepter l’échec, l’erreur. Accepter la part de souffrance, indissociable de l’apprentissage : souffrance que les parents veulent épargner à leur enfant en voulant l’aider scolairement. Apprendre, c’est difficile, ça nécessite de la volonté, des difficultés, du travail. Cela réclame des efforts. Il faut apprendre à vouloir.

Le goût de l’effort s’apprend en observant ses parents.
« Les enfants apprennent plus en observant qu’en écoutant. »
Evitons les phrases qui font mal. Certaines petites phrases nous échappent :
« Tu n’y arriveras jamais, laisse ! », « Tu es vraiment nul(le) ! »
« Comment se fait-il que tu ne comprennes pas quelque chose d’aussi simple ? »

Faisons-lui confiance. Au tennis, il faut faire et refaire cent fois un service pour en maîtriser le geste. Apprendre, c’est le même processus, il faut être patient pour apprendre et maîtriser une compétence. Après en avoir parlé à l’enseignant de son enfant, je conseille aux parents, adeptes du soutien scolaire, de le déléguer à un professeur, à un professionnel moins impliqué affectivement.

Pascal Dumas

La rentrée scolaire

le 01/09/2020 à 06:33

Aujourd'hui , la fameuse rentrée scolaire...

Quelques éléments pour préparer cette reprise : nouvelle année scolaire, nouveaux espoirs, nouveaux projets, nouvelles résolutions... Qu’en est-il des attentes ?

Les parents souhaitent que leur enfant soit heureux dans sa nouvelle classe, travaille de son mieux et réussisse scolairement. Leur participation et leur rôle sera fondamental.
Les enfants imagineront leur nouvel enseignant, et penseront peut-être à la fin des vacances, synonyme de reprise d’un rythme scolaire plus contraignant.
Les copains, les copines ...
Principale interrogation et source de stress pour les enfants, l'espoir de retrouver les mêmes « copains et copines » que l'année précédente.
Pas de panique, si ce n’est pas le cas, votre enfant s’adaptera. Il se fera d'autres camarades. Parlez-en avec lui, encouragez-le en lui rappelant qu'il pourra inviter ses nouveaux amis à la maison. Soyons encourageants et positifs :
"Ne t'inquiète pas, tu es une petite fille aimable, un gentil petit garçon... J'ai confiance en toi... tu vas te faire de nouveaux amis... même si cela te demandera un peu de temps.
Tu vas y arriver, j’en suis sûr, n'hésite pas à me dire si tu as peur, si tu es malheureux ou si tu es triste. Nous en parlerons ensemble. » Evitons les phrases anxiogènes toutes faites :
« Allez ! Ne t’inquiète pas, tu es un grand (une grande) maintenant... ».

Les activités périscolaires

Avec la rentrée revient le temps des inscriptions aux activités périscolaires. Attention, les enfants ont besoin de temps réservé au JEU, seuls, en famille ou avec leurs amis.
Les inscrire à des activités extra-scolaires est une bonne idée. Cela leur permet de faire de nouvelles découvertes dans des domaines très variés mais, n'oublions pas que ces activités sont souvent très encadrées Ils apprennent plus qu'ils ne se détendent... pensez-y.
La semaine de quatre jours est dense, ils ont besoin de décompresser. Les enfants sont quelques fois "surchargés" d'activités périscolaires... Leur temps "libre" se transforme quelquefois en une course, le mercredi, pour pouvoir enchaîner le judo, le foot, la musique ou uniquement le centre de loisirs.... Pensons à leur réserver du temps que pour eux, avec nous ou sans nous, pour ne rien faire.

Trop de jouets empêche l'enfant de jouer

Attention à l'hyper-parentalité, attention à la charge mentale chez l'enfant, évitons d'être des "parents hélicoptères" ou les "parents drones"… Des parents qui se sentent investis d’une mission éducative telle qu’ils mènent parfois leur famille au burn out.

Allégeons l’agenda de ministre de nos enfants ! Les activités péri-éducatives, nous l’avons vues sont intéressantes, mais pas essentielles. La maîtrise de la lecture est indispensable pour réussir sa scolarité. Dans l’emploi du temps de nos enfants, ménageons-leur un moment pour rêver, pour paresser, pour jouer, pour dessiner, pour se détendre, et lire librement. Les enfants en ont besoin.
Pour aimer lire, lisons-leur des livres rigolos, tendres, des histoires qui font rêver, qui donnent envie d’y revenir... Vivons des moments de lecture, de plaisir partagé. Un livre, c’est comme les endives, si on goûte et que l’on n’aime pas ça, on ne devrait pas être obligé de finir l’assiette... La lecture ne devrait jamais être imposée, contrainte, elle doit toujours être un choix, une volonté, une liberté, un plaisir.
Autre résolution, les écrans ... Trop de tablette est mauvais pour sa santé.
Après 6 ans, les écrans, les tablettes, les ordinateurs ne sont pas dangereux pour les enfants s’ils sont utilisés avec modération et pondération. C’est encore une histoire d’éducation. Lorsqu’on est dans la rue avec un enfant, on ne le laisse pas traverser tout seul. Les parents sont responsables, pas les enfants. Les jeux vidéo, les smartphones, le sucre, l’alcool pour les adultes sont des addictions dangereuses pour la santé lorsqu’ils sont consommés sans modération.
Chez l’enfant, l’écran fonctionne comme une drogue.

Quand les écrans sont une drogue.

Les enfants surexposés aux écrans entre zéro et six ans présentent des retards de langage. Leur surexposition nuirait même au développement cérébral. Une forme « d’autisme » pourrait apparaître. L’écran serait pour les parents la « tétine » d’aujourd’hui. Ils l’utilisent parfois pour calmer les « petits » énervés. Les a-t-on prévenus des risques sanitaires ? Ces tout-petits ne sont pas socialisés, ils se comportent un peu comme des « enfants sauvages », isolés dans leur bulle. Scotchés à l’écran, ils ne prennent pas l’habitude d’être en relation avec les autres, d’accepter les principes de réalité et de frustration. Qu’ils ou qu’elles jouent à la poupée, aux Kapla, aux petites voitures, qu’ils rêvent, dessinent, s’ennuient jusqu’ à 6 ans. Boris Cyrulnik l’affirmait en mars 2018 lors des assises de l’école maternelle : "Pas d'ordinateur ni de tablette pour les moins de 6 ans".
Seule tablette autorisée, la tablette de chocolat !
La nature des enfants : le jeu

Un enfant n'est pas un « adulte en miniature ». Il se construit petit à petit, et pour cela, il a besoin de jouer. Il apprend aussi par l’exemple de ses parents. Le goût de l’effort s’apprend en observant ses parents.
« Les enfants apprennent plus en observant qu’en écoutant. »
Il a particulièrement besoin de temps, d'échanges sociaux, de relations, d’amour, de pouvoir partager avec ses parents autre chose que du stress et des trajets les jours de repos. Ces moments de plaisir vécus avec ses proches renforceront considérablement son "estime de soi".
Un peu de philosophie pour finir cette chronique :
« Les jeux des enfants ne sont pas des jeux, et il les faut juger en eux comme leurs plus sérieuses actions. » Montaigne

« Le JEU, c’est le travail de l’enfant, c’est son métier, c’est sa vie. » Pauline Kergomard

« CHAQUE ENFANT APPREND PAR L’EXEMPLE »
Dorothy LAW NOLTE

Bonne rentrée à tous !
Pascal Dumas

L'indispensable formation des enseignants ...

le 26/12/2019 à 15:54

Réduire la fracture scolaire et sociale

"Il ne suffit d’offrir des tablettes, même en chocolat, pour que l’école entre dans l’ère du numérique !
Les enseignants sont la clé de voûte de cette problématique. Pas de numérique sans le concours des enseignants.

Il faut préalablement les intéresser, les motiver, les initier à l’usage du numérique, les former à l'usage de la classe inversée.
L’école primaire, même numérique ne pourra jamais se passer de l’enseignant.

Un enfant, un élève a besoin d’être cadré, aimé, motivé, dirigé, éclairé, enseigné…

Le numérique à l’école primaire n’est qu’un outil complémentaire extraordinaire, passionnant, motivant…
Son usage permettrait un travail plus autonome des élèves

Tout passe par la formation ....

L’enseignant a besoin de savoir le pourquoi, l’intérêt du numérique en classe, à l’école.
Pourquoi la classe inversée ?
Quel est l'intérêt ?
Pourquoi communiquer par mail avec les familles ?
Quelle est la force des exercices interactifs, des jeux éducatifs ?
Pourquoi les vidéos ludo-pédagogiques sont-elles plébiscitées par les élèves?

Quelques pistes ...

Le numérique en classe, c’est un élément de motivation extraordinaire pour les élèves, de la communication avec les familles, de l’information : une école ouverte et conviviale.
La classe inversée, c’est aussi accepter de partager un peu de sa compétence, au profit de l’autonomie, du travail numérique. Le numérique permettrait une délocalisation des savoirs, des exercices.
Un élève autonome, c’est aussi un peu moins de travail pour l’enseignant… La classe inversée est une démarche qui motive les élèves. La vidéo s'adresse à tous les profils pédagogiques.

Attention aux consignes ...

Le numérique va vite, très vite, les élèves, habitués aux tablettes et à leur environnement intuitif veulent aller encore plus vite… comme dans un jeu. Les applications que proposent les tablettes sont multimédia, ludiques, intuitives. Les élèves n’ont plus besoin de lire pour comprendre le sens de l’exercice. Le tout tablette à l’école n’encourage pas la lecture de consignes, indispensable à l’école.

A l’école, comme sur un écran, il faut lire, lire, se corriger, relire et apprendre à faire attention.
Le temps de l’évocation  sera toujours indispensable, même sur un écran ! N’allons pas trop vite !

L’usage des mail parents-enseignants

Le numérique permet aux familles recomposées, divorcées de rester facilement en contact avec l’école. L’utilisation des email pour communiquer avec les familles permettrait une plus grande convivialité, une plus grande réactivité des familles, des enseignants.
La communication numérique permettrait une vraie collaboration entre enseignants et parents, condition de la réussite scolaire…

Le périscolaire, apprendre en s'amusant

La fracture scolaire est l’affaire de tous ! L’Éducation nationale n’a plus le monopole pour la réduire. Elle doit l’accepter, partager, apprendre à mutualiser les ressources. Les mairies ont aussi un rôle important à jouer. Elles équipent déjà les écoles.
Les enfants adorent les jeux vidéo, les moments périscolaires pourraient aussi proposer d'allier l'utile à l'agréable : utiliser des sites de soutien scolaire en ligne en salle informatique. C’est encore une question de courage. Proposer aux enfants, aux parents un service public gratuit de soutien scolaire en ligne sur le temps périscolaire et scolaire. Cet investissement pourrait être mutualisé entre les mairies et l’Éducation nationale. Il coûterait certainement moins que l’opération ORDIVAL, 10 millions d’euros par an, uniquement pour le Val-de-Marne.

Pascal  Dumas

Des livres à moins d'un euro

le 26/12/2019 à 15:16

Lire, c’est partir

Un site extraordinaire à connaître !!!
Les livres reviennent à moins d’un euro avec les frais de port.
Vous pouvez aussi commander des CD et des livres audio. Un site idéal pour les enseignants qui veulent récompenser les élèves, leur offrir des livres pour les anniversaires...

A consommer sans modération !!!

Pascal Dumas

Les 4 piliers de Netcole ...

le 28/01/2018 à 19:52

Nos 4 piliers

« Nul ne s’instruit en écoutant... »
« L’enfant ne s'intéresse qu’à ce qu’il fait... »
« Il faut intéresser les enfants, leur donner envie d’apprendre à vouloir. Il faut faire, refaire, se tromper, recommencer dans la bonne humeur jusqu’à ce que le métier rentre... »
« Le travail scolaire est intermédiaire entre le jeu et le travail proprement dit. Il se distingue du jeu par ceci qu’il doit laisser un résultat et se continuer lui-même... »

Alain, Propos sur l'éducation suivis de Pédagogie enfantine, Puf/Quadrige, 2007.

« On peut tous toujours réussir. »

Antoine de La Garanderie, Élisabeth Tingry, On peut tous toujours réussir, Bayard, 1991.

« Les jeux des enfants ne sont pas des jeux, et il les faut juger en eux
comme leurs plus sérieuses actions... »

Michel Eyquem de Montaigne, Essais, 1571-1592, Puf/Quadrige, 2004.

« S’intéresser à l’école de son enfant, y participer, c’est lui donner envie
d’apprendre, d’y aller. C’est lui offrir de la motivation pour poursuivre et
réussir sa scolarité. »

Netcolas et Netcoline, Paris, 2012.